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 Appel à CANDIDATURES 

PROGRAMME DE FORMATIONS EN ÉTHIQUE ET POLITIQUES PUBLIQUES 2025

Le Laboratoire d'éthique et de politiques publiques (EthicsLab), en partenariat avec la Faculté de Philosophie de l'Université catholique d'Afrique centrale, informe le public du lancement de la seconde édition de son programme de formation en éthique et politiques publiques, et particulièrement le Certificat d'éthique et politiques publiques de santé

COMPETENCES À ACQUERIR: 

Ce programme vise à introduire les apprenants aux théories éthiques fondamentales et à leurs applications aux politiques publiques, en particulier dans les domaines de la santé en s'appuyant sur une méthode pédagogique qui privilegie essentiellement l'étude des cas. Au terme de cette formation, les candidats doivent être capables de connaitre les principales théories éthiques, d'identifier et de résoudre les dilemmes moraux, et de prendre des décisions publiques informées et justifiées par une argumentation éthique valide.

PREREQUIS: 

Les candidat(e)s doivent avoir une expérience professionnelle, personnelle ou associative, en lien avec la formation. Une priorité sera donnée aux professionnels et personnels de santé.

PLACES:

Le nombre de places pour chaque certificat est limité à 30 personnes.  

COUT: 

Le cout total de la formation est de 150 000 FCFA. II inclut la formation (110 000 F CFA), l'excursion éthique (30 000 FCFA) et la participation au Diner de Gala (10 000 FCA) au courant duquel les apprenants recevront leurs parchemins.

STRUCTURE DE LA FORMATION:

La formation se déroule uniquement en présentiel. Des exceptions pourraient s'appliquer uniquement et en dernier recours pour le personnel pédagogique. Chaque formation est structurée autour de 8 modules, dure 300 heures (dont 100 heures de cours et 200 heures de travail individuel) et s'étend sur 13 semaines Ceci inclut:

a) La mise en route de la formation, la formation theorique et l'étude des cas (72 heures, modules de 1 à 6 de 12 heures chacun):

  • Module 1: Introduction à l'éthique publique

  • Module 2: Justice épistémique et politiques de santé

  • Module 3: Ethique et politiques de distribution des soins de santé

  • Module 4: Ethique et politiques de recherche clinique

  • Module 5: Ethique et financement des politiques de santé

  • Module 6: Dilemmes éthiques et prise de décision

b) L'excursion éthique (12 heures). L'excursion éthique consiste en un weekend éthique en milieu rural (de vendredi à dimanche) qui alliera détente et réflexion éthique autour d'académiques, d'experts et de praticiens sur une thématique éthique concrète. La thématique de cette édition est "Penser un système juste et innovant d'assurance-maladie en milieu rural'.

c) La préparation à l'évaluation éthique (semaine 19 au 25 mai 2025);

d) L'évaluation se tiendra du 3 au 6 juin 2025. L'évaluation consiste pour chaque candidat a:

  1. Enregistrer une vidéo de 3 à 5 minutes maximum qui présente une situation éthique et la manière de la résoudre à partir d'une theorie éthique, et d'en débattre avec un jury d'experts pendant 10 à 15 minutes: et

  2. Rédiger un rapport d'une page maximum sur l'excursion éthique

Le programmes détaillé sera disponible sur le site EthicsLab de l'UCAC et communiqué aux participant(e)s une semaine au plus tard avant le début de la formation.

DIPLÔME: Certificat en éthique et politiques publiques de santé.

CALENDRIER:

  • La formation débutera le 3 mars 2024 et s'achèvera le 4 juin 2025:

  • Les modules in situ (UCAC) se tiendront 2 fois par semaine, les mardis soir (18h-21h) et les jeudis (18h-21h) sur le Campus d'Ekounou:

  • L'excursion éthique se tiendra du 23 au 25 mai 2025 et l'évaluation se tiendra le mardi 27 mal et le jeudi 29 mai 2025;

  • Les parchemins seront solennellement remis aux apprenants au cours d'un Diner de Gala clóturant les activités d'EthicsLab pour l'année académique 2024-2025 le 13 juin 2025.

LANGUE: Les langues d'enseignement sont le français et/ou l'anglais.

ÉQUIPE PÉDAGOGIQUE: L'équipe pédagogique est constituée d'enseignants, chercheurs internationaux et experts dans le domaine de l'éthique et des politiques publiques de santé sous la coordination de Dr Thierry Ngosso, Dr. Armand Nkwescheu et Dr. Siméon Essama.

MODALITÉS D'ADMISSION: Les candidats devront envoyer en un document PDF unique par email à ethicslab@ucac-icy.net: georgesdeutoub@gmail.com; ngossothierry@yahoo.fr: nkwesch@yahoo.com

a) une lettre de motivation (maximum 1 page)

b) 1 CV (maximum 2 pages) accompagné d'une photo (4x4) d'identité.

La date limite de soumission des candidatures est prévue pour le 31 janvier 2024. Les candidats retenus seront notifiés au plus tard le 10 février 2024.

MODALITÉS DE PAYEMENT: Les frais de formation peuvent être payés de 3 manières;

a) Soit en un versement unique au plus tard le 15 février 2025: dans ce cas, une réduction de 10% des frais de formation s'applique (135000FCFA au lieu de 150000FCFA);

b) Soit en un versement unique de 150000FCFA au plus tard le 4 mars 2025:

c) Soit un versement échelonné en 3 tranches dans ce cas, une majoration de 10% s'applique des frais de formation s'applique, soit le 15 février 2025 (65000FCFA), le 15 mars 2025 (50000FCFA) et le 15 avril 2025 (50000FCFA).

 Corruption et malversations : l’intégrité mise à l’épreuve

11-13 juin 2025 

UCAC Campus - Yaoundé 

L’intégrité est un élément essentiel de la bonne gouvernance et de la démocratie. Dans le secteur public, « l’intégrité est la capacité à faire passer le bien commun avant tout intérêt ou avantage personnel ou privé1 ». À l’inverse, la corruption et les autres malversations qui lui sont apparentées (collusion, trafic d’influence, patronage, etc.) minent la confiance des citoyens en l’intégrité des décideurs, institutions et agents publics. Ces phénomènes, que l’OCDE regroupe sous la notion de « captation de la décision publique2 » alimentent le cynisme et nuisent à la bonne gouvernance et à la démocratie. 

Le plus récent African Youth Survey réalisé par la fondation sud-africaine Ichikowitz Family rapporte que 83% des jeunes interrogés dans les 16 pays africains estiment que « le fléau majeur n’est ni la pauvreté, ni l’absence des libertés, ni les difficultés d’accès aux services de base – eau, électricité, santé, éducation –, mais la corruption3 ». Toutefois, la corruption et les autres formes de malversations ne sont pas le propre des pays du Sud global. Elles touchent à des degrés divers et dans des configurations différentes tous les pays. L’Indice de perception de la corruption (IPC) de 2023 de Transparency International indique d’ailleurs que, dans la plupart des pays, la lutte contre la corruption du secteur public n’a pas ou peu progressé et que certaines « démocraties de premier plan » obtenaient cette même année leur plus mauvais score4. Ce sont aussi bien souvent de grandes entreprises des pays du Nord qui alimentent la corruption dans les pays du Sud global et qui en tirent profit.

Par ailleurs, ce ne sont pas que les États et les administrations publiques qui se voient confrontés à ces problèmes. Bien que cela occupe moins l’avant-scène médiatique, la corruption affecte également sous diverses formes les entreprises. Ce peut être en raison des avantages indus qu’elle procure à la concurrence qui s’y adonne, entraînant de la sorte des perturbations néfastes pour des secteurs d’activités et rendant plus précaire la survie des entreprises intègres. Ce peut aussi être en raison de pratiques de certains acteurs au sein des entreprises elles-mêmes et qui mettent ces dernières à risque de poursuite ou de dommage réputationnel ou qui affectent directement leurs ressources (ex. les fraudes internes).

La corruption et les malversations apparentées prennent des formes multiples, dans des contextes variés, et représentent des défis importants pour les institutions publiques, le bien-être des populations et les entreprises qui respectent les mécanismes de régulation des marchés. Elles valent donc d’être saisies et analysées dans ce qu’elles ont de générique s’il s’agit de penser adéquatement des dispositifs institutionnels aptes à protéger l’intégrité et des mesures anti-corruption sérieuses et efficaces, évitant ce que certains appellent le « anti-corruption washing5 ». C’est la proposition de ce colloque : échanger, dans une perspective comparative, des études, des analyses et des recommandations, et partager des expériences menées dans différents pays. Ainsi, au-delà de la dénonciation de ces phénomènes, il s’agit surtout de contribuer à partir d’angles divers à la compréhension des facteurs de risques qui les favorisent, de réfléchir aux diverses stratégies susceptibles de les combattre, de s’attarder aux perspectives théoriques et aux diverses approches qui cherchent à mieux appréhender ces phénomènes. Sur ce dernier point, par exemple, certains États et organisations font reposer leur stratégie de lutte contre la corruption sur la responsabilité individuelle par rapport aux comportements opportunistes et mettent en place des mesures misant sur l’intégrité des personnes. D’autres mettront en place des mesures qui s’attaquent plutôt aux risques systémiques, structurels et institutionnels. Faudrait-il privilégier l’une de ces approches – individuelle et institutionnelle – au détriment de l’autre? Est-il plutôt souhaitable, et si oui comment, de chercher à les articuler ensemble? Aborder sous ces angles les questions de corruption et de malversations permet de dépolitiser le problème de la corruption et d’en mieux dessiner des pistes de solution.

Ce colloque souhaite traiter de cette thématique à partir de diverses disciplines des sciences humaines et sociales ainsi qu’à partir d’études de cas afin d’aborder plusieurs questions propices à stimuler la réflexion des chercheurs et des décideurs. Parmi celles-ci :

  • Qu’en est-il de la corruption et des autres malversations contraires à l’intérêt public? Quelles en sont les caractéristiques propres?

  • Sous quel angle est-il souhaitable d’appréhender la corruption? Selon une perspective individuelle ou une perspective institutionnelle? Quels sont les avantages, mais aussi les limites de ces approches?

  • La proposition à l’effet qu’existerait aussi une corruption institutionnelle (hypothèse distincte de la perspective institutionnelle et soutenant que certaines institutions seraient corrompues par la façon même dont elles sont configurées6) est-elle soutenable théoriquement?

  • Quels modes de prévention de la corruption semblent les plus robustes?

  • Quels sont les causes et les contextes qui favorisent le plus la corruption?

  • Quels sont les principaux facteurs de risques à considérer dans la lutte contre la corruption et les autres malversations?

  • Quels sont les facteurs psychologiques bien documentés qui en facilitent la reproduction (on peut penser ici aux travaux de la « behavioral ethics », à ceux de Bandura sur le désengagement moral7, etc.)?

Ce ne sont que quelques exemples de questions qui pourront faire l’objet de propositions de communication.

Les propositions de communication doivent contenir un résumé de ± 300 mots avec le nom de l’auteur ou de l’autrice, son affiliation institutionnelle et une courte notice biobibliographique. Elles doivent être envoyées par courriel aux trois adresses suivantes :

dany_rondeau@uqar.ca

ngossothierry@yahoo.fr

marlene.castilloux@uqar.ca

Calendrier :

Date limite pour les soumissions de propositions : 30 janvier 2025

Retour aux auteurs : 28 février 2025

Colloque : 11-13 juin 2025

Ce colloque international est organisé par EthicsLab – le Laboratoire d’éthique et de politiques publiques (Yaoundé, Cameroun), le Groupe de recherche Ethos de l’Université du Québec à Rimouski (Canada) et l’Université catholique d’Afrique centrale.

Comité scientifique et d’organisation :

  • Clément Nola Aboudi (Université catholique d’Afrique centrale – Institut catholique de Yaoundé)

  • Luc Bégin (Université Laval)

  • Geert Demuijnck (EDHEC Business School de Lille)

  • Bernard Gagnon (Université du Québec à Rimouski)

  • Ernest-Marie Mbonda (Cégep de Sherbrooke)

  • Thierry Ngosso (EthicsLab – Laboratoire d’éthique et de politiques publiques)

  • Dany Rondeau (Université du Québec à Rimouski)

  • Thomas Bienvenu Tchoungui (Université catholique d’Afrique centrale – Institut catholique de Yaoundé)

 Appel à projet 

Organisation de la conférence EthicsLab de mars 2022 

Objet de l’appel : 

Cet appel a pour objet l’organisation du deuxième colloque EthicsLab qui se tiendra à l’Université Catholique d’Afrique Centrale au mois de mars 2022. Le colloque devra être organisé sur au moins 3 jours. 

Candidature : 

Peuvent postuler comme candidats à cet appel, uniquement des équipes mixtes d’enseignants de l’Université Catholique d’Afrique Centrale. L’équipe qui postule à cet appel se positionne comme potentiel organisateur du colloque et devra pour cela remplir les conditions ci-après : 

- Etre composée d’au moins trois enseignants, dont une majorité devrait avoir une affiliation institutionnelle permanente avec l’UCAC ; 

- Le Chef de l’équipe devra être absolument un enseignant permanent de l’UCAC ; 

- Les enseignants de l’équipe devront appartenir à au moins trois facultés (ou Départements) différent(e)s de l’UCAC ; 

- L’équipe devra, dans sa composition, associer au moins un doctorant (de préférence un doctorant de l’UCAC, étudiant et/ou ayant charge d’enseignement) ; 

- Il y aura un avantage pour des équipes dont la composition tiendra compte du facteur genre. 

Pièces du dossier de candidature et modalités de soumission : 

L’équipe candidate devra présenter les pièces suivantes : 

- CV actualisé et signé de chaque membre de l’équipe (5 pages maximum) ; 

- Une proposition d’appel à contribution (3 pages maximum) contenant : le thème du colloque, le contexte et la justification, un exposé de la problématique, une déclinaison claire, précise et concise des axes de recherche, une proposition du calendrier de l’appel à contribution (date de publication de l’appel, date limite de réception des résumés des contributeurs, date de publication des résultats de l’appel à contribution, dates et lieux de tenue du colloque, date limite de réception des textes définitifs des contributeurs, une présentation de la composition du comité scientifique du colloque) ; 

- Une planification des activités relatives à l’organisation du colloque assortie d’un chronogramme ; 

- Ethics and Public Policy Laboratory/Laboratoire d’Ethique et de Politiques Publiques Université Catholique d’Afrique Centrale 

- Une proposition du budget détaillé des activités planifiées. EthicsLab mettra à la disposition de l’équipe organisatrice du colloque, une somme de 3 500 000 frs CFA. La proposition de budget détaillé devra par conséquent comporter d’une part, les fonds alloués par EthicsLab, et d’autre part, les fonds levés par l’équipe organisatrice. Il y a un intérêt pour une équipe de démontrer qu’elle est capable de développer une stratégie efficace de recherche du financement de son projet. 

Critères de sélection 

La sélection se fera sur la base des critères ci-après : 

- Compétences scientifiques et organisationnelle de l’équipe (4 pts) ; 

- Pertinence du projet scientifique du colloque (10 pts) ; 

- Planification détaillée des activités du colloque (2 pts) ; 

- Qualité de la proposition de budget (2 pts) ; 

- Composition de l’équipe de recherche (2 pts) 

Calendrier de l’appel à projet : 

- 05 Février 2021 : Publication de l’appel 

- 05 Mars 2021 : date limite de dépôt des candidatures aux adresses suivantes : 

belpiger@yahoo.fr; ngossothierry@yahoo.fr 

Toutes les pièces du dossier de candidature devront être envoyées en pdf. 

- 30 mars 2021 : Publication des résultats de l’appel à projet. Toutes les équipes candidates recevront une notification d’EthicsLab, précisant si leur candidature a été présélectionnée ou rejetée. Les trois meilleures équipes seront présélectionnées sous réserve de confirmation de l’obtention de la part du financement complémentaire de leur budget. Elles auront jusqu’au 30 avril 2021 pour confirmer l’obtention de leur budget complet ou tout au moins une lettre d’engagement sur l’honneur, signée par le pourvoyeur de fonds. Pour cela, nous conseillons aux équipes candidates d’entreprendre la recherche des financements aussitôt que possible. 

- 02 mai 2021 : Publication des résultats définitifs de l’appel à projet. L’équipe retenue devra entreprendre aussitôt les démarches administratives relatives à l’organisation du colloque, et devra informer la direction scientifique d’EthicsLab de toutes les démarches entreprises. 

Responsable de l’appel à projet

BELINGA Pierre Germain, Chargé de recherche, Coordonnateur Scientifique à EthicsLab – Contacts : belpiger@yahoo.fr 


 EthicsLab Conference 2020

December 14-15, 2020 

UCAC Campus - Yaoundé (Nkolbisson) 

Rethinking the Cameroonian State from the Ethnic Paradigm? 


 African societies continue to face major challenges, including that of their political agency. Since independence, the African continent has not made significant progress in both political and economic terms. It remains globally on the fringes of international political and economic affairs. In this context, one of the major challenges for African societies in general is how they should (re)define and ultimately undertake their own political destiny. Equally, how they should themselves assume their political obligations towards their own citizens instead of discharging their duties and having them insured by other states or institutions. There are undoubtedly various ways of tackling these challenges. One of these, interestingly, would be for these societies to dissociate themselves from the colonial political legacy in the form of the nation-state and reconnect with the roots and sociological characteristics of the African continent. This would force them to rethink an African state model, which, while freeing itself from the model of the Western state in Africa, would accelerate the emergence of a genuine political agency of African societies of which the state is the instrument and the most suitable vehicle. 

The political agency of African societies requires a redefinition or even a reinvention of the state as a modern form of political organization. And for good reason, the state embodies the general will of a people and presents itself as the instrument par excellence of its political action. It is thanks to the state that a people is able to determine its own destiny, to protect the fundamental rights of its citizens, to guarantee their aspiration to happiness, and to assume the responsibilities which allow to advance these protections and these aspirations. Rethinking or reinventing the state is therefore fundamental if we are to overcome the other economic and social challenges facing many states in sub-Saharan Africa today. It is even the primordial intellectual task to be carried out, as the state significantly affects all other parts of our social and economic life, which begins with the recognition of the failure of the Western state model in Africa. 

The Western state model that was imported and implemented across Africa is based on several assumptions: building nations by annihilating tribes or ethnic groups; developing political programs that transcend social and cultural differences; linking the legitimacy of the state to an individualistic vision of the citizen expressed by universal suffrage, the so-called “one person, one vote”. But this model, looking back on six decades of experimentation since the independences, has failed to some extent; not because these postulates implemented have led to ineffective results per se, but above all because they have been in constant conflict with the social and sociological reality of a good number of African societies, where the group, and not the individual, represents the base of the social order. To the extent that the way of thinking/implementing political programs or of building the legitimacy of the state and therefore its sustainability develops around national construction, the latter is therefore the cornerstone from which the African state must be rethought. 

While rethinking the state or inventing any other new form of political organization that can guarantee authentic political agency to African societies, it is important to (re-) start from the ethnic paradigm which represents a sociological reality that must be re-examined and re-legitimized. If ethnicity is seen only through the prism of internal conflicts in Africa, i.e. as a cultural entity that reflects only its tribal accents, then it becomes an obstacle to the emergence of an authentic African state. On the other hand, if ethnicity is considered as the political base from which the state must be reshaped, then it potentially carries with it the seeds of a legitimization of political action and expression that would embody the African state. It is therefore important to move away from the tribalization of the ethnic group, which has plunged many African states into conflicts. Instead, we should move towards what we call a “politicization” of ethnicity, where ethnicity is constructed and seen as a relevant political paradigm and not reduced to an identity or cultural marker. This can have various implications. On the one hand, in the very way of thinking about the nation where national consciousness is no longer antithetical to ethnic consciousness, but simply its political extension. On the other hand, in the way of measuring or establishing political legitimacy within African societies, where the legitimacy of the political process would no longer be based exclusively on universal suffrage per se, but on a combination of “universal suffrage between ethnic groups” and “rotating power sharing between various ethnic entities”. 

If the issue of political agency is common to a large part of African societies, it comes in different ways depending on the political and historical particularities of each state in Africa. The purpose of this conference is in part to examine how these types of questions and the issues they raise relate to the Cameroonian political context. Like many African states on the cusp of ‘formal’ independence, Cameroon ‘mimically’ adopted the same model of state and nation building that required, in Cahen's words (1999), that the tribe die so that the nation may live. It is as if the eclipse of the tribe or even of the ethnic group was the sine qua non condition for the emergence of a nation, which would itself become the foundation from which an authentic state would be built. But the return and the omnipresence of the ethnic group in the Cameroonian political landscape questions the efficiency and even the theoretical relevance of this post-independence strategy which consisted in replicating the model of the Western state in Cameroon instead of thinking and inventing a Cameroonian state model. This conference examines the challenge posed by ethnic renewal in Cameroonian society and polity, and analyze how Cameroonian society can assume and ensure its political agency by rethinking and rebuilding a Cameroonian state from the ethnic paradigm. In other words, it is a question of thinking of a form of political organization, which can combine in a subtle way the liberal principle of respect for the fundamental rights of each Cameroonian citizen, the political need for unity and stability of the Cameroonian State, and respect for requests for recognition of ethnic identities in the Cameroonian public sphere. 

This conference will examine various aspects of the challenges posed by the emergence or construction of an authentic Cameroonian state that takes the ethnic paradigm seriously. Without limiting ourselves to this, we welcome contributions or proposals that will explore the following three areas: 

Ethnology: How to define notions like family, clan, tribe, ethnicity and are there any fundamental distinctions or differences between these notions? Is ethnicity an essentially cultural concept? Is ethnicity a political concept? 

History: How were the peoples residing in present-day Cameroonian territory organized politically? What does a brief history of the state in Cameroon reveal? From a historical point of view, what are the distinctions that exist between different modes of political organization such as chiefdom, sultanate, ‘lamida’, empire, state, etc.? 

Political theory/philosophy: Is there a major normative distinction between the Cameroonian state and the state in Cameroon? Isn't the form of political organization that the state represents normatively obsolete and sociologically unsuitable for the Cameroonian context? Is ethnicity necessarily the enemy of the state? Is the state the ultimate form of political organization? Should we rethink statehood or get rid of the state altogether and invent a new form of political organization that reflects the sociological reality of Cameroon? 

Proposals of 1000 characters maximum, in French or English, should be sent to thierry.ngosso@unisg.ch; belpiger@yahoo.fr; ethicslab@ucac-icy.net by December 2, 2020 at the latest. Contributors of selected proposals will be notified by December 4, 2020 at the latest. Due to the covid-19 pandemic, this call is open exclusively to researchers currently residing in Cameroon. Depending on our budget, in addition to offering lunch and dinner to all contributors of selected proposals, we may cover the transportation costs of those not residing in Yaoundé and in some cases, we will provide accommodation for those residing at more than 300km from Yaoundé. 

POSTPONED DUE TO THE COVID-19 PANDEMIC

ETHICSLAB 1ST ANNIVERSARRY CONFERENCE
MARCH 17-18, 2020 - EKOUNOU AND NKOLBISSON CAMPUS
YAOUNDE, CAMEROON

THE CORPORATE RESPONSIBILITY TO RESPECT HUMAN RIGHTS IN AFRICA

The discourse on corporate accountability for human rights violations has been shaped to a great extent by the United Nations Guiding Principles on Business and Human Rights (UNGPs), resulting from the work of John Ruggie, the UN Secretary-General’s Special Representative for Business and Human Rights. The UNGPs were endorsed by the UN Human Rights Council in June 2011 and rest on three pillars: the State duty to protect against human rights violations; the corporate responsibility to respect human rights in their operations; and greater access by victims to effective remedy, both judicial and non-judicial, for human rights violations.
The focus of this conference is the second pillar i.e. the corporate responsibility to respect human rights. While this pillar is increasingly scrutinized, it is mostly done in Western academic contexts. An African perspective on what this second pillar means and entails is lacking despite the continent being the breeding ground for many human rights atrocities attributed to corporations. This conference engages with African intellectual traditions, experiences and expectations, and explores the potential of such African contribution to the business and human rights debate.

The call for contributions is now closed. We are expecting about 40 international speakers.
To attend the conference, registration is mandatory, but free for undergraduate students. Just send an email to thierry.ngosso@unisg.ch; florian.wettstein@unisg.ch et nhsieh@hbs.edu.
For doctoral students and senior researchers, the participation fee is 100 euros for those based in Africa and 300 euros for those based outside Africa.
More info on the practical organization of the conference will follow soon.